(journal de mes sensations)

jeudi 29 septembre 2011

Correspondances

Reçois la feuille de route de cette soirée qui sera l'occasion de retrouver cet ami perdu de vue.
La fête est une surprise, bien ficelée, qui se fera en deux temps.
Premier temps, l'ami en question et organisateur des festivités, accompagne sont épouse à un repas entre amis pour fêter son anniversaire.
Surprise ! Dans la pénombre sont là les amis fréquentés ces dernières années. Pendant que nous, les amis d'y il a longtemps restons cachés dans une autre pièce.
Deuxième temps, une fois les effets de la première surprise estompés.
Re-surprise et on entre en scène...
A la réception de son carton d'invitation, feuille de route à suivre... Je ne peux m'empêcher de lui retourner un mail intitulé :
Bien reçu… Mais…
Alors là, je m'oppose (index levé, bouche en cul-de-poule) !
Comment donc !? Invité, que surprise ? Et pour passer la soirée dans une pièce (occupé déjà aux trois quarts par un lit qu'on a pas le droit de se mettre dessus pour cause qu'y a tous les manteaux des autres) avec des individus que je ne me rappelle plus, dans le noir et en silence, moi à qui les émotions fortes provoquent des troubles intestinaux embarrassants qui font rire ou qui font gueuler selon ce que j'ai mangé...
Alors que pendant ce temps de retenue, les autres (ceux dont les manteaux occupent le lit, qui prend toute la place dans la pièce où l'on est caché, « ouvrez la fenêtre, on étouffe ») que je ne connais pas plus, s'émoustillent, s'émotionnent avec larmes et postillons, traces de rouge à lèvre et mauvaise haleine (« désolé, c’est quand j’ai faim... »)  et forcément les émotions ça creuse…
Le buffet est là tout prêt, rutilant de charcuterie, de fromages, de petits fours en tout genre, de Vins de Cocagne ou de Bordeaux et de Champagne... Là, d'adorables gougères au fromage, ici des minis pizzas aux anchois, sur le côté, l'espace Tapas et juste derrière, le salon, pardon, le saumon fumé... et regardez ces sublimes tartelettes aux fruits, ces pâtisseries orientales, ces sorbets de chez... le gâaateau ! Le gâteau d’anniversaire avec dessus écrit : « bonne annéeversaire » à cause du pâtissier qui s’est gouré à force de penser aux commandes de fin d'année... Il a réussi à ajouter « versaire » mais retirer des lettres c’était pas possible, « vous n’aurez qu’à vite le couper et ce sera ni vue ni connu… et je vous compte pas les bougies ! Combien de bougies ? Ah ! Quand même… »  
Bref, ou en étais-je ? Ah oui… Ceux de la première pièce éclairée et qu'on connaît...
Comment résister, une semaine entière qu'on y pense... on mange, on boit, on rit et on pleure, on se lâche… au point qu'on en oublie la deuxième vague, vu qui sont jamais là habituellement. 
Et quand enfin, embarrassé mais amusé quand même, on libère les premiers, ils se précipitent, certains pour embrasser Isa (en fait les deux premiers sortis), d’autres (tous ceux derrière les deux premiers) aux toilettes et, se retrouvent tous devant le buffet à reluquer, qui, la dernière tranche de saumon et si y reste du pain ou une fourchette pour la bouffer ; qui, comment se faire une coupe entière avec les fonds de verre qui restent sans mélanger et avec dignité...
Quand c'est enfin mon tour, avec un nom qui commence par V... reste plus que le bocal d'olives que j'ai amené vu que dans les soirées y en a jamais... à ce taper !
Et justement, à ce propos, les invitées, toutes mariées ou gamines avec leurs parents... Alors que je m'imaginais arriver à la soirée de monsieur l’Ambassadeur, grilles en Fer et Or à l’entrée du rocher, euh du Palais, emplit de gourgandines émoustillées à l'idée de me rencontrer, des « mademoiselle… » par ici et par là et partout autour de moi... qui s’exclament : « Oh, mon Dieu ! » (« Oh, my God ! » en Anglais pour le style) à peine je les approche, et à qui en retour, je glisse en douce un (... non, quand même) : « allons ma chère, appelez moi Marc ! »
Pour moi ce sera : « un doigt de martini avec une larme de vodka, remué à la cuillère et, une olive... merci. »
Allez, soyons fous, on sait ce que demain nous réserve : une couche et Alzheimer pour les vernis, Parkinson pour les autres qui même s'ils n'ont pas besoin de couches, s'en feront toujours proposer, au regard de leur froc !
... 
Au fait, bottes en caoutchouc ou normale : frac, nœud-pape, chemise immaculée (en début de soirée), souliers vernis (aussi) ?
...    

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